Longtemps cantonnée à l’imagerie médicale, l’intelligence artificielle (IA) connaît actuellement une expansion fulgurante. Du suivi quotidien des patients à la réalisation de soins de pointe, elle est en train de transformer profondément les pratiques médicales.
Depuis plusieurs années, des algorithmes informatisés d’aide au diagnostic ont été validés, des chirurgiens utilisent des robots, et des anesthésistes testent l’effet de la réalité virtuelle sur l’anxiété des patients, comme le souligne le livre blanc de l’Ordre des médecins publié en 2018. Cependant, ces derniers temps, on observe une véritable explosion du nombre de publications scientifiques, indiquant une accélération significative. Le Pr Jean-Emmanuel Bibault, oncologue et radiothérapeute, et auteur du livre “2041 : l’odyssée de la médecine”, explique : “Nous sommes à un moment charnière, car nous disposons désormais de multiples données numérisées, ce qui est relativement récent, et nous avons accès à des capacités de calcul sans commune mesure avec celles d’il y a quelques années.“
Les radiologues seront-ils remplacés par l’intelligence artificielle ?
L’analyse d’images médicales est le domaine où l’IA est actuellement la plus utilisée, et chaque semaine voit l’émergence d’un nouvel algorithme efficace pour détecter une anomalie ou une maladie à partir de radiographies, d’images de peau ou de fonds d’œil.
Les logiciels sont aujourd’hui capables de calculer la taille d’une aorte, de poser le diagnostic de tumeurs, de repérer des zones suspectes et même de prédire l’apparition d’une tumeur avant qu’elle ne soit visible à l’imagerie.
Néanmoins, pour le moment ces outils ne servent que de béquilles au diagnostic des médecins. Selon Pr Antoine Tesnières, à la tête de Paris Campus, l’IA automatise les tâches répétitives tout en libérant du temps médical aux professionnels de la santé.
Calcul de données en masse
L’usage de l’intelligence artificielle ne se limite pas à l’analyse d’imagerie médicale. La capacité de calcul des ordinateurs permet aussi d’analyser d’importants volumes de données et d’essayer d’établir des corrélations entre des facteurs de risques et des maladies données.
Néanmoins, il est important de souligner que tous ces outils, bien qu’ils portent des promesses, doivent être validés par des études cliniques. «On ne peut pas prendre pour argent comptant ce qui ressort d’analyses de données massives. Nous sommes obligés de les confirmer avec des protocoles de recherche clinique», souligne le Pr Darmon, vice-président de l’université Nice Côte d’Azur et coordonnateur du projet P4DP (Platform for Data in Primary Care).
HOSTEUR sur le chemin de devenir un leader dans l’IA médicale
PLICIA, le nouveau projet développé par HOSTEUR, en collaboration avec QUANTIFICARE, INRIA et I3S, ambitionne de développer une plateforme logicielle de gestion des données, combinée à des outils au service des médecins pour l’aide à l’annotation objective des photographies cliniques, à l’évaluation et au suivi des pathologies, des traitements ou des pré-interventions, qui permettra de :
- Faciliter la gestion des données médicales, accélérer et sécuriser la prise en charge des patients par les praticiens grâce au développement d’un EMR en photographie clinique intelligent ;
- Réduire le cycle de développement de nouvelles applications d’IA en photographie clinique et d’outils métiers plus performants en faveur des patients en termes de prévention et de prédiction, à travers le développement d’une infrastructure de recherche et développement (R&D) en IA et sa mise à disposition à des acteurs de recherche tiers ;
- Accélérer la recherche et le développement de l’IA en imagerie médicale grâce à un nouveau processus d’intégration permanent des données issues des EMR, anonymisées et labellisées, qui intégreront aussi bien des données liées à des pathologies communes qu’à des pathologies ou des ethnies minoritaires.
Il s’agit d’un projet très ambitieux qui permettra d’améliorer la qualité des soins médicaux. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter pour prendre un rendez-vous avec un expert de l’IA médicale.
Source : Le Figaro
